The Court of Justice of the Economic Community of West African States (ECOWAS) issued a rather bizarre ruling a few weeks ago in an application by Hissan Habré, the former dictator of Chad , directed against Senegal . The African Union has supported an effort to prosecute Habré. Senegal has appointed a magistrate to work on the case. Because Senegal was seen to be dragging its heels, Belgium filed an application against Senegal before the International Court of Justice that is now pending.
The recent ECOWAS Court ruling addresses a challenge that prosecuting Habré would violate the rule against non-retroactivity, enshrined in the African Charter and in article 11(2) of the Universal Declaration of Human Rights.
The Court concludes that while it is not prohibited to prosecute Habré for international crimes, even if they were not previously incorporated into national legislation, Senegal would be in violation of the norm against non-retroactivity because ‘international custom’ requires the establishment of ad hoc or special jurisdictions for the prosecution of such crimes. It holds that Senegal would violate international law if it prosecutes Habré for international crimes before its ordinary courts.
I note that this is precisely what Belgium claims Senegal is not doing. Belgium is suing Senegal in The Hague because it is not prosecuting Habré before its national courts.
From whence comes this ‘international custom’ cited by the Court? I have no idea. No authority is cited. I know of no judicial decision or academic writing that supports such a view. We have many examples of international crimes being prosecuted ‘retroactively’ by ordinary national jurisdictions. This is deemed acceptable because the crimes are proscribed by international law, even if they were not prohibited by national law at the time of their commission. Eichmann, to start with. In Canada , Finta and Munyaneza. And other universal jurisdiction trials in such places as Belgium , the Netherlands , France and, recently, the United States .
At the International Criminal Court, we say states must be willing and able to prosecute international crimes. There's been no suggestion they need to set up an ad hoc tribunal or a special jurisdiction for the purpose. And most states have not in fact done this, further confirmation that there is no international custom imposing such a requirement.
The decision is in French. Here is the operative part:
58. Toutefois, et dans la mesure où L'objet essentiel de la présente affaire découle du mandat donne par l'Union Africaine au Sénégal pour juger « au nom de l'Afrique par une juridiction compétente avec les garanties d'un procès juste», la Cour se doit de rechercher l'équation ou l'équilibre entre le fond du mandat et les méthodes qu'emprunte généralement le droit international dans pareilles situations.
… la Cour note que si les faits à la base de l'intention de juger le requérant ne constituaient pas des actes délictueux d'après le droit national sénégalais, (d'ou le Sénégal viole le principe de non rétroactivité consacré dans le texte) ils sont au regard du droit international, tenus comme tels. Or, c'est pour éviter l'impunité des actes considérés, d'après le droit international comme délictueux que le paragraphe 2 de L'article 1 5 du Pacte prévoit la possibilité de juger ou de condamner «tout individu en raison d'actes ou omissions qui, au moment ou ils ont été commis, étaient tenus pour criminels, d'après les principes généraux de droit reconnus par l'ensemble des nations ».
La Cour partage donc, les nobles objectifs contenus dans le mandat de l'Union Africaine et qui traduit l'adhésion de cette Haute Organisation aux principes de l'impunité des violations graves des droits humains et de la protection des droits des victimes. Toutefois, la Cour relève que la mise en œuvre du mandat de l'Union Africaine doit se faire selon la coutume internationale qui a pris L'habitude dans de telles situations de créer de juridictions ad' hoc ou spéciales. L'expression« .juridiction compétente .. » contenue dans ce mandat ne signifie rien d'autre que la mise en place d'un cadre judiciaire ad hoc dont la création et les attributions trouveraient leur bas relief dans les dispositions de L'article 15.2 du Pacte International sur les Droits Civils et Politiques et que le Sénégal est chargé de proposer au mandant les formes et modalités de mise en place d'une telle structure. Ainsi, toute autre entreprise du Sénégal en dehors d'un tel cadre violerait, dune part, le principe de la non rétroactivité de la loi pénale, consacré par les instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme comme étant un droit intangible et d'autre part, ferait obstruction au respect du principe de l'impunité consacré par les mêmes textes internationaux.
1 comment:
Indeed Bill. ASIL Insight http://www.asil.org/insights110203.cfm and Valentina Spiga in the Journal of International Criminal Justice feel the same way. Reed
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